À mesure que la planète se réchauffe sous l’effet des gaz à effet de serre, les conséquences sur la santé humaine deviennent de plus en plus palpables. Les vagues de chaleur extrêmes, qui augmentent les risques de déshydratation et de coups de chaleur, ne sont qu’un aspect du problème. La qualité de l’air se dégrade, exacerbant les maladies respiratoires. Les conditions météorologiques changeantes favorisent aussi la prolifération des vecteurs de maladies comme les moustiques porteurs du paludisme ou de la dengue. L’insécurité alimentaire et la malnutrition s’aggravent à cause des perturbations des écosystèmes agricoles.
Les conséquences directes du changement climatique sur la santé humaine
Les effets du changement climatique ne se limitent pas à une élévation de la température mondiale. Ils impactent lourdement la santé publique, façonnant de nouveaux défis sanitaires. Les vagues de chaleur, comme celles qui ont frappé la France durant l’été 2022, culminent dans des bilans humains dramatiques avec plus de 11 000 décès. Ces épisodes de chaleur intense fragilisent les populations vulnérables, exacerbant les troubles cardiovasculaires et respiratoires.
Les maladies infectieuses, en particulier, sont en recrudescence. Les températures élevées étendent les aires géographiques propices aux vecteurs de maladies telles que le paludisme. La modification des écosystèmes entraîne une augmentation de l’exposition aux agents pathogènes, un phénomène dont le Portail Santé se fait l’écho en mettant en garde contre ces risques sanitaires en hausse.
La qualité de l’air, quant à elle, se détériore sous l’influence des émissions de gaz à effet de serre, facteur aggravant de maladies respiratoires chroniques, de pathologies cardiaques et même de certains cancers. Ce déclin de la qualité de l’air est un exemple éloquent de la manière dont le changement climatique affecte directement la santé des individus à travers le monde.
La santé mentale subit aussi les contrecoups du changement climatique. Les événements météorologiques extrêmes, tels que les ouragans, inondations ou sécheresses prolongées, engendrent stress et anxiété chez les populations touchées. Ces troubles psychologiques, souvent moins visibles, ne sont pas à négliger dans l’évaluation globale des conséquences sanitaires du changement climatique.
Agir pour la santé : adaptation et atténuation face au changement climatique
Face aux risques sanitaires exacerbés par le changement climatique, l’adaptation et l’atténuation se présentent comme des leviers d’action incontournables. L’adaptation implique la mise en œuvre de stratégies pour renforcer la résilience des systèmes de santé face aux impacts actuels et futurs. Cela passe par des investissements dans les infrastructures, le renforcement des capacités de surveillance des maladies et la mise en place de systèmes d’alerte précoce pour les vagues de chaleur et les épidémies.
Parallèlement, l’atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et donc à limiter l’ampleur du changement climatique et ses effets délétères sur la santé. Le GIEC souligne l’urgence de contenir le réchauffement à +1,5°C pour limiter les dommages. Les actions passent par une transformation des secteurs énergétiques, industriels, agricoles et des transports, tout en favorisant une économie circulaire et une consommation durable.
La santé est un levier d’action pour mobiliser des politiques climatiques ambitieuses. La prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine et le climat peut catalyser un engagement transversal des parties prenantes. Effectivement, la préservation de la santé publique peut et doit être un moteur de l’action climatique, incitant à une réduction rapide et significative des émissions de gaz à effet de serre, tout en préparant les sociétés à faire face aux défis sanitaires émergents liés au changement climatique.